Bienveillantes dans leur manière d’aborder l’apprentissage, les écoles Freinet, Montessori et Steiner ont pour points communs de prendre en compte le rythme de chaque enfant, de favoriser l’estime de soi, l’autonomie, la coopération et le respect des autres. La pédagogie Freinet est résolument émancipatrice, et basée sur une vision humaniste de la société.

Pour Célestin Freinet, on apprend à lire, à écrire et à compter comme on a appris à marcher ou à parler : en expérimentant et donc en se trompant. L’échec n’est plus vécu comme tel par l’enfant : il s’agit simplement d’une étape de plus vers sa réussite. L'enfant coopère et travaille avec les autres, ce qui enrichit les apprentissages et stimule la création de nouvelles stratégies mentales. Il s'exprime et communique au travers de nombreux projets concrets porteurs de sens pour lui.

Enfin, le choix de Freinet, pour les parents fondateurs de l'école de la Mosaïque, a aussi été un choix de cohérence qui est la garantie du succès - au contraire d'un picorage pédagogique qui prendrait ici un peu de Montessori et là un peu de Steiner, en assaisonnant le tout d'une pincée de Decroly ! - en ce sens que la cohérence « permet aux adultes responsables qui agissent dans l'école de mener leur barque avec une conscience claire de leur rôle, et aux élèves de s'y retrouver dans des activités cousines. » (Le Nouvel Éduc n 240, Henry Landroit)

Pour en savoir plus sur la pédagogie Freinet : https://www.icem-pedagogie-freinet.org
Oui, nous veillons à la maîtrise du socle commun de compétences permettant la poursuite des études au collègue après le CM2. Cependant, comme l’enfant apprend à son rythme (il a la liberté de progresser plus vite dans une matière que dans une autre), nous nous donnons 2 mois pour que, en cas de départ anticipé, il soit en phase avec le « programme officiel » de son niveau.

À la Mosaïque, la vie entre dans l'école par la voix de chaque enfant, et tout est support à apprendre. Le « quoi de neuf » du matin, par exemple, s'ouvre sur de nombreuses questions enfantines, qui feront l'objet de recherches et qui seront autant d'occasions de s'instruire dans tous les domaines : sciences, histoire, géographie, musique, littérature, mathématiques... La question des programmes est d'ailleurs un faux débat : qui ne se doute pas qu'un élève entrant au collège a toutes ses chances s'il sait bien lire et écrire ?
Pas de note à La Mosaïque, ni de A B C D, ni de A++ et de C--, ni d'évaluations tous azimuts. Nous préférons collectionner les réussites de chaque enfant. Nous préférons stimuler sa créativité, l'encourager à être audacieux, donner de la valeur à ses œuvres. Nous préférons l'aider à revenir sur ses erreurs afin de faciliter ses progrès.

Nous organisons un entretien par an, voire deux, avec l'enfant et ses deux parents, pour prendre la mesure de ses progrès. Nous rédigeons également un livret scolaire sur demande, ou pour tout enfant qui quitte la Mosaïque.

«C'est étrange, l'école, aujourd'hui, écrivait Paul le Bohec, à propos de la mode de l'évaluation dans les écoles, tu fais un pas, on le mesure, tu fais un autre pas, on le mesure... Dis monsieur, quand est-ce qu'on pourra marcher ?»
À la Mosaïque, on marche, et si on trébuche, on se relève et on réessaye...
Notre école ne doit pas être réservée à une élite privilégiée, cela irait à l’encontre des valeurs d’éducation populaire de Freinet. Pour garantir une mixité sociale au sein de l’école, nous avons défini 5 paliers de revenus, que nous veillons à remplir équitablement au moment des inscriptions. Les frais d’écolage sont calculés en fonction des revenus de chaque famille, pour qu’une inscription à La Mosaïque soit possible même pour les familles à petits revenus.

Les élèves et leurs familles viennent à l’école avec leur culture, leur religion, leurs langues, leurs traditions, et il ne leur est pas demandé de laisser leur identité au porte-manteau avant d’entrer ! Pour qu’une vraie rencontre avec l’Autre soit possible à l’école, il est nécessaire de valoriser cette diversité culturelle, qui est une formidable source d’apprentissage et d’ouverture au monde pour les enfants comme pour les adultes.
La découverte de la liberté et l’accompagnement vers l’autonomie nécessitent un cadre lisible par les enfants, qui leur apporte la sécurité affective et sociale qui leur sont nécessaires.
Ainsi, dans la classe et lors des sorties, il y a des lois et des règles de vie. Plus un enfant est capable de respecter les règles, plus il acquiert de droits et de libertés. Par exemple, un enfant capable de se lever en classe sans déranger ses camarades ni nuire à son propre enseignement, aura le droit de le faire sans demander la permission. Un enfant qui a assimilé les règles d'accord de la langue française acquiert le droit d'écrire à son correspondant sans faire corriger sa lettre.

Chaque enfant endosse aussi un champ de responsabilités lié à la vie en collectivité, se traduisant par un métier. Les métiers sont définis et attribués ensemble lors de l’instance démocratique qu’est le conseil. Avoir un métier à la Mosaïque, c'est entrer dans une discipline naturelle, sans coercition ; c'est se sentir utile et donc être intégré au groupe, via une autre porte que celle de restituer ses résultats de recherche ou de présenter ses créations.
Cet apprentissage du vivre ensemble fait l'objet d'un accompagnement individualisé de chaque enfant par l’équipe enseignante, tout comme les autres apprentissages en pédagogie Freinet.
C'est la question des enfants, et elle a toute son importance. À la Mosaïque, on peut courir pendant la récréation, bien sûr, et autant taper dans un ballon que grimper aux structures de jeux. On ouvre un petit magasin de noisettes ici, et on joue aux cavaliers là-bas. Parfois, on organise des circuits de vélos, de trottinettes ou de rollers.

Dans notre future maison-école, nous avons le beau projet d'organiser la libre circulation, et que chacun puisse choisir de passer sa récréation à l'intérieur, pour une partie de dames ou d'échecs, pour dessiner, lire ou rêver, ou pour travailler, ou à l'extérieur, dans notre jardin ou au parc.

Nous revendiquons l'intelligence, et travaillons patiemment à l'autonomie de chaque enfant, l'encourageons. Le « libre pipi » est de droit à l'école, ainsi que pouvoir boire de l'eau quand on a soif, et certains de nos grands acquièrent la permission de sortir de l'école ; nous les envoyons alors en toute confiance faire une course dans la ville, poster la lettre aux correspondants, ou acheter un cahier à la librairie.
Si vous n’habitez pas Schiltigheim, de prime abord la distance peut constituer un réel frein dans la décision d’inscrire votre enfant à La Mosaïque.

Témoignage d’une maman :
« Notre enfant a rejoint La Mosaïque en début d’année dernière après mûre réflexion, habitant nous-même la Robertsau et par ailleurs parents de deux autres enfants scolarisés. Mon mari craignait que la logistique matinale et du soir ne soit trop lourde à gérer. De plus, l’idée de devoir prendre la voiture tous les jours représentait un réel retour en arrière par rapport à nos nouvelles habitudes de mobilité plus douce. Le déclic s’est fait lorsque deux autres familles nous ont proposé de covoiturer ! Habitant dans le même quartier, nous avons mis en place un calendrier partagé qui nous aide à identifier chaque semaine quel parent emmène / part chercher les enfants à La Mosaïque et à quelle heure.
Nous avons également pris l’habitude de partager la préparation de repas communs étant donné que nos enfants mangent à l’école ; le lundi midi c’est nous, le jeudi midi, c’est eux qui préparent le repas des enfants. Le périscolaire du matin et du soir nous permet ponctuellement de palier aux besoins d’ajustements des agendas de chacun.
Simples, agréables et efficaces, ces solutions nous ont permis de lever nos derniers freins ».

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